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Thomas RoverePendant le premier confinement dû à la pandémie de COVID-19 et même après, il a mis son temps libre à la disposition de plusieurs associations. Récit d’un confinement pas comme les autres que Polytech Sorbonne, fière de cet élève porteur des valeurs défendues par l’école, est heureuse de partager avec vous en cette période de fêtes de fin d’année un peu particulière.

Tout commence en mars 2020 lorsque le quotidien de Thomas Rovere se retrouve chamboulé, comme celui de tous les élèves ingénieurs de Polytech Sorbonne ainsi qu’une grande partie du globe, par une crise sanitaire sans précédent.

Il propose alors son aide bénévole à l’association Séphora Berrebi, qui apporte un soutien scolaire aux enfants et aux jeunes en difficulté, ainsi qu’un accompagnement pour les enfants malades. 

« J’ai donné des cours particuliers à distance à des collégiens qui souffraient de la situation de télétravail et leur proposaient un accompagnement pour leurs devoirs. » Il donne ainsi des cours à une dizaine d’élèves durant quatre mois.
 
Thomas ne s’arrête pas là. Il se connecte au site internet mis en place par le gouvernement pour recruter des bénévoles pendant la crise sanitaire dans le cadre de la Réserve Civique pour proposer, à nouveau, son aide.

« Bien que frustré d’être confiné chez moi, je me sentais chanceux d’avoir un toit sur la tête. J’ai donc voulu aider ceux qui n’ont pas la chance d’en avoir un au-dessus de la leur. Il m’était intenable de penser aux sans-abri qui, très brutalement, se sont retrouvés encore plus isolés, la peur du virus n’aidant pas, dans des rues désertées, sans aucune information sur l’évolution de la situation, sans personne pour les aider à accéder à des produits de première nécessité. Ne supportant pas cette situation j’ai donc décidé d’agir ! » 

Pendant deux mois, d’avril à mai, Thomas a collaboré avec trois associations : La Chorba, La Cloche et Makesense. Dans une action commune, elles encouragent les citoyens à créer eux-mêmes des points de collectes pour produits d’hygiène afin de les redistribuer ensuite aux sans-abri.

« J’habite dans un square avec 15 immeubles et, avec l’accord du gardien, après une formation d’une semaine et un suivi régulier de mes actions, j’ai créé et installé 15 points de collectes dans les halls des bâtiments. Un peu d’affichage et des boîtes en carton récupérées dans des magasins m’ont permis de collecter plus de 400 produits (kits dentaires, savons, shampooings, protections hygiéniques, gels hydroalcooliques, etc.) que les voisins déposaient dans les boîtes. Toutes les deux heures, j’effectuais des rondes et collectais les dons. Cette collecte a rencontré un immense succès et provoqué une grande vague de solidarité au sein de mon square parisien. Je recevais beaucoup d’appels et de messages de soutien et d’encouragement à continuer. Les enfants prenaient plaisir à déposer dans les boîtes les produits que leurs parents avaient achetés. »

 

Point de collecte dans le hall d'un immeuble

 

« Cette action m’a permis de créer de nouveaux contacts, notamment une voisine appartenant à un réseau qui distribue des repas aux sans-abri habitant dans le quartier. Chaque jour, elle réussit à avoir un repas gratuitement de la part un EHPAD voisin. J’ai usé de ma petite "notoriété" obtenue grâce à cette action, pour promouvoir celle de cette voisine afin de rallier de nouveaux volontaires qui nous aidé à distribuer des repas et kits d’hygiène. »

Mais Thomas n’en est pas à son premier engagement. Quand on lui demande ce qu’il la autant motivé, le jeune homme répond sans hésitation.

« J’ai toujours aimé aider ceux qui en avaient besoin. Que ça soit mes camarades de classe ou bien un inconnu dans la rue. C’est sans doute ma nature altruiste. De plus, le confinement nous a permis de se retrouver soi-même et, parfois, de se découvrir de nouvelles passions. Pour certains, ce fut la cuisine, le sport, le dessin… Moi, c’est l’entraide ! »

« Donner des cours à distance, cela a été instinctif pour moi. Je suis animateur dans les centres aérés et colonies de vacances depuis que j’ai 17 ans. J’ai également travaillé en parallèle de mes études, pendant que j’étais en PeiP à Polytech Nice Sophia, dans une école primaire pour l’accompagnement aux devoirs lors des études le soir. L’accompagnement des plus jeunes, la pédagogie et le transfert du savoir sont des choses que j’apprécie. »

Après le premier confinement, Thomas, toujours super motivé, a continué de donner les cours particuliers aux collégiens, jusqu’au début des vacances scolaires. Depuis, alors que les cours ont repris dans les classes, il a gardé le contact et parfois, leur donne un coup de main.

« Certains m’ont demandé de l’aide de manière occasionnelle et j’ai toujours été ravi de leur en donner et d’avoir de leurs nouvelles ! »

Avec ce second confinement, même si la cadence est moins intensive, la collecte de produits d’hygiènes pour les sans-abri a continué grâce au réseau de voisins que Thomas avait constitué durant sa première opération du printemps.

Kit de produit hygiéniques à redistribuer

« Faire le tour régulièrement des 15 halls d’immeubles me prenait beaucoup de temps et, de toute façon, le gardien était beaucoup moins enthousiaste à l’idée de réinstaller des points de collecte dans les couloirs des 15 immeubles. Cependant, je reçois régulièrement des SMS venant de voisins touchés par cette cause m’indiquant avoir ont déposé un petit quelque chose devant ma porte, ou ils viennent toquer. Ensuite, je vais redistribuer leurs dons aux associations ou directement à un sans-abri habitant proche de chez moi. » 

« Ces expériences m’ont beaucoup apporté et enrichi personnellement. Les associations auxquelles j’ai eu la chance de participer sont aussi très satisfaites. J’en suis fier ! »

Et pour la suite ? Thomas terminera brillamment ses études dans la spécialité Matériaux en janvier. Mais où ces expériences et son engagement vont-ils le mener ?

« Je pense que je participerai toujours à des actions associatives à côté de mon futur métier. Je suis actuellement à la recherche d’un stage en tant qu’ingénieur technico-commercial ou ingénieur consultant. Je me dirige plutôt vers un métier dans le conseil, l’accompagnement, le suivi, l’aide au développement d’un projet, la communication, etc. »

Remarquées et remarquables, les actions de bénévolats menées par Thomas ont été valorisées dans son parcours à Polytech Sorbonne, en tant que stage de 4e année, à la demande spontanée de l’équipe pédagogique. Ce sera un atout dans sa vie professionnelle, car aujourd’hui les recruteurs et les entreprises sont de plus en plus nombreux à rechercher des profils engagés et passionnés.

Polytech Sorbonne et ses associations d’élèves, organisent régulièrement des actions et des évènements, hackathons, participation au Téléthon, serious games, dans le but de sensibiliser et d’éveiller les élèves ingénieurs aux grandes causes sociétales et environnementales. C’est aussi pour marquer l’importance de ces actions que Polytech Sorbonne a mis en place le label « Élève investi » qu’elle décerne chaque année aux élèves les plus engagés. Car devenir ingénieur c’est très bien, mais devenir un ingénieur engagé et avec des valeurs, c’est encore mieux ! 

Mission accomplie. Thomas Rovere a décidément l’aide et l’accompagnement ancrés en lui.
Un exemple inspirant. À suivre… ! 
 

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