La mobilité extraordinaire de Sophia Laporte dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises
A la suite de mes études d’ingénieur en Sciences de la Terre à Polytech Sorbonne en 2020, je suis partie dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) pour une mission de 14 mois. J’effectue un Volontariat du Service Civique (VSC) sur l’île d’Amsterdam, une des trois îles subantarctiques françaises (Crozet, Kerguelen et Amsterdam), localisées dans l’océan austral.
Employée par l’Institut Polaire Français Paul Emile Victor, je travaille pour un programme scientifique piloté par l’Institut des Géosciences de l’Environnement de Grenoble (IGE). Je suis responsable d’instruments scientifiques effectuant des mesures de plusieurs composés atmosphériques (mercure, ozone, micro-plastiques). En parallèle, je m’occupe des maintenances de pluviomètres et de collectes d’échantillons d’eau de mer, notamment pour un projet de recherche concernant les micro-plastiques marins. D’autres mesures atmosphériques sont effectuées sur l’île d’Amsterdam par le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), notamment concernant les gaz à effet de serre.
Les données recueillies sur l’île d’Amsterdam sont extrêmement importantes pour les recherches scientifiques, car elles représentent « le bruit de fond » de l’atmosphère. En effet, éloignée de plus 3000 km du continent le plus proche, l’île d’Amsterdam est loin de toute source importante de pollution. De plus, il y a très peu d’autres stations de mesure dans l’hémisphère sud, donc les données collectées sont précieuses pour les modèles atmosphériques.
Cette expérience unique me permet également de travailler aux côtés d’autres scientifiques spécialisés dans divers domaines, comme par exemple la sismologie, le magnétisme, l’informatique, l’électronique, l’ornithologie et la botanique.